La vérité éclate (RP Nathan)

Il continuait à lui caresser les cheveux tout en écoutant ses paroles. La pardonner ? La laisser partir ? A vrai dire il ne se sentait pas capable de faire un des deux. Il ne lui répondit rien et continuait tout simplement à la garder dans ses bras. Les choses s’étaient tellement passés si rapidement, qu’il n’avait pas eu le temps de réfléchir un bon coup à tout ca. Au lieu de ca, il s’était calmé en voyant la détresse de Sunday. Il se détacha doucement de Sunday et la regardait, restant néanmoins toujours près d’elle. Dehors la tempête faisait rage. Un temps comme celui-ci n’était pas rare à Britzingen, la pluie, le vent, c’était comme ci les fantômes essayaient d’effrayer les gens

_Tu veux rester ici pour la nuit ? La tempête fait rage et ce n’est pas une bonne idée de sortir dans un temps pareille. Je te laisse ma chambre, j’irais me coucher dans la chambre d’amis.

Elle semblait si perturbée qu’il ne voulait pas la perturber encore plus en l’envoyant dans la chambre d’amis. C’était une toute autre Sunday qu’il avait en face de lui, et à vrai dire il ne savait pas encore trop comment il était censé réagir avec elle. Il se levait doucement et allait faire la fenêtre. Le vent faisait des ravages près du lac et près de la forêt. Les arbres n’arrêtaient pas de danser de droit à gauche. Il ferma doucement les rideaux, et alluma la petite lampe sur la table de nuit.

_Tu as faim ? Tu n’as pas mange au restaurant… Je ne sais pas faire de la haute cuisine, mais je sais toujours faire des spaghettis?

Il ouvrait la porte de la chambre, laissant Max à nouveau rentrer dans la chambre. D’habitude il n’aimait pas trop avoir son chien dans sa chambre à coucher. Mais il se disait que ca pouvait faire du bien à Sunday, d’avoir un peu de compagnie. Caressant la tête de son chien, il finit par dire à Sunday.

_Tu devrais te changer, tes vêtements sont encore à moitié trempés. Bien sure j’ai pas de vêtements pour femmes, mais tu n’as qu’à prendre un pull ou une chemise dans mon armoire. La salle de bain est la première porte à gauche. Je t’attends en bas, je vais faire le manger. Mais prend tout ton temps.

Il se sentit tout à coup très stupide. D’habitude il savait comment parler aux femmes, mais ici c’était different. L’histoire que venait de lui raconter son père lui trottait toujours dans son cerveau et il ne l’avait pas encore accepté, néanmoins il essayait de faire bonne figure, sachant pourtant très bien qu’une fois en bas, ca sera la bouteille de whiskey qui lui tendra la main pour boire un coup.

Sunday attendit une réponse qui ne vint pas. Quelle en était la cause? Elle ne voyait que deux hypothèses. Soit il ne savait pas lui même ce qu'il désirait d'elle, soit il le savait et ne voulait pas la blesser. Mais cela était désormais égal à la jeune femme. Rien ne pouvait plus la blesser désormais. Tout lui paraissait indifférent.

Elle aurait tant voulu qu'il reste à la soutenir mais il s'éloigna d'elle, restant tout de même assez près d'elle. Ce fut à son tour de ne pas savoir quoi répondre quand il lui demanda si elle voulait dormir ici, lui dormant dans la chambre d'amis. D'une part parce qu'elle aurait voulu qu'il reste auprès d'elle, mais d'autre part, elle sentait qu'il ne le désirait pas. Et elle ne voulait pas lui imposer quoi que ce soit. Il éteignit la lumière, ne laissant qu'une petite lampe allumée, dégageant une lumière tamisée qui donnait à la pièce une atmosphère tamisée qui semblait lugubre mais néanmois apaisante. Il lui proposa alors de manger. Il était vrai qu'elle mourrait de faim mais en fait, elle se sentait incapable de manger quoi que ce soit, sa gorge étant trop nouée. Mais elle pouvait toujours lui faire à manger si lui avait faim. Elle lui devait bien ça, ayant gaché sa soirée au restaurant et probablement tout ce en quoi il croyait depuis toujours.

La seule proposition des trois qu'elle accepta fut quand il lui demanda si elle voulait se changer. Peu importe le vêtement qu'elle porte, ce serait toujours mieux que la robe trempée et déchirée par endroits. Elle hocha la tête et finit par se lever, se dirigeant vers les endroits qu'il lui avait désigné. Prenant le premier pull qui était en haut de la pile, elle l'enfila et le rejoignit un peu plus tard. Il était assis dans l'un des fauteuils et se buvait un verre de whisky. Tête basse, sans rien dire, elle se dirigea vers la cuisine et regarda dans le réfrigérateur ce qu'il y avait pour lui faire un repas convenable. Des lasagnes, tout le monde aimait ça et ce ne serait pas difficile ni trop long d'attendre. De toute façon, il était occupé à boire alors elle avait le temps. Elle commenca à tout préparer dans le silence le plus total, hormis le bruit que faisait les ustensiles dont elle se servait.

Comment détruire une vie… Voila qu’il connaissait la réponse à cette phrase. Son propre père avait détruit la vie de la seule fille qu’il avait jamais aimé. Et le pire en tout ca, c’est qu’il n’avait pas voulu la croire. Il ne savait pas comment réagir, il s’était servi un whiskey, laissant Sunday se changer. Se laissant tomber dans son fauteuil, il n’avait plus envie de rien, a part boire et oublier tout ce cauchemarde. Dans moins d’une heure toute sa vie avait sombré en apocalypse et Nathan ne savait pas comment il devait réagir. Raconter toute cette histoire à sa mère ou se taire ? Aller à la police et le crier des toits ce que son père avait fait ? Elle était descendue mais il ne lui disait rien. D’ailleurs qu’est-ce qu’elle attendait de lui ? Alors qu’elle se rendait dans la cuisine et qu’elle commencait à cuisiner quelque chose. Il ferma les yeux. Si son père aurait été ici, c’est sure qu’il aurait commencé à rire avec Sunday. Voila qu’elle se comportait en parfaite petite femme. Elle ne disait rien et faisait à manger. Oui, elle avait changé et Nathan ne savait pas si c’était une bonne ou mauvaise chose. Après un verre, il eut envie de se resservir, mais au lieu de cela, il s’obligeait à se rendre dans la cuisine. Restant à la porte, il examinait Sunday qui cuisinait. Que dire ? Ils n’étaient même pas amis. Ils n’avaient jamais été des amis. Amants ? Pff… si on pouvait appeler ca ainsi. Une fois ils avaient couchés ensemble après quoi elle lui avait brisé le cœur et elle était partie. Et voici qu’une grande partie de sa vie avait expliqué son comportement.

_Tu veux de l’aide ?

Il finit finalement par s’approcher d’elle, prit quelques assiettes d’une armoire et finit par mettre la table. Après quoi il revenait dans la cuisine et observait Sunday.

_Je suis désolé de ne pas avoir voulu te croire… et je suis également désolé pour tout ce que mon père a pu te faire…Tu dois détester les Heylens

Sunday était en train de faire une sauce béchamel tandis que la viande hachée mijotait tout doucement et qu'elle attendait que l'eau se mette à bouillir pour plonger les pâtes spéciales pour les lasagnes dedans. Toujours silencieuse, elle ne se rendit pas compte tout de suite que Nathan l'observait. Elle sursauta en l'entendant parler, manquant de faire tomber la casserole mais parvint à ne pas la lacher.

Calme toi, il ne va rien t'arriver. pensa t'elle.

Elle hocha simplement la tête positivement quand il lui proposa son aide. De toute façon, il avait déjà pris l'initiative en mettant la table pour deux personnes visiblement.

Est ce que tu pourrais t'occuper des pâtes? Ce n'est pas des spaghettis mais c'est la même chose niveau cuisson.

Le laissant donc s'en occuper, elle commenca à beurrer un plat afin que cela ne colle pas au fond ainsi qu'une couche de béchamel ensuite. Une fois les pates cuites, elle les disposa de manière à ce que cela forme des lasagnes. Une fois que le plat fut mis au four qu'elle avait préchauffé en commencant, elle répondit enfin à Nathan concernant le fait qu'elle déteste la famille Haylen.

Rassures toi, si tu m'avais dit cela, j'aurais eu probablement des doutes moi aussi.... Surtout après ce que je t'ai fait. Et je ne déteste pas ton père. Il me fait peur, pitié, horreur mais en aucun cas, il ne m'inspire de la haine. La haine, je la consacre uniquement à une seule personne : mon père. Et je n'en ai même pas assez en moi pour exprimer tout ce que je ressens envers lui.

Elle s'affairait un peu partout dans la cuisine, surveillant le plat qui cuisait lentement, faisant la vaisselle et l'essuyant pour ensuite la ranger. Tout plutôt que d'affronter son regard.

Il la regardait, il se demandait bien à quoi elle pouvait penser. Est-ce qu’elle avait peur ? Après tout il était un homme et de plus un Heylen. Sans parler que cela fait bien dix ans qu’ils ne s’étaient pas revus. Est-ce qu’elle le faisait confiance ? Comment est-ce qu’elle se sentait en sa compagnie ? Il n’en savait rien. Il avait mit la table, puis était revenu vers la cuisine ou il écoutait les instructions de Sunday en ce qui concernait les pates.

_Oui, je pense que je dois y arriver.

Alors qu’il s’occupait des pates, Sunday s’occupait du reste. Néanmoins lorsqu’il s’excusait pour le comportement de son père et de son propre comportement, il remarquait qu’elle lui répondit, mais qu’elle fuyait néanmoins son regard. Pourquoi ? Finalement Sunday terminait la lasagne et finit par les servir sur deux assiettes, Nathan allait s’asseoir à table et la regardait.

_Sun… Tu…Qu’est-ce qui ne vas pas ?

Bien sure, il pouvait très bien savoir qu’elle n’allait pas très bien. Mais quand même est-ce qu’elle n’était pas un peu contente d’avoir gagné sur Alan ? Après tout, il la croyait maintenant, c’est ce qu’elle avait voulu non ? Qu’est-ce qui l’avait rendu dans cet état là ? Revoir Alan Heylen ? Se sentir à nouveau impuissante envers lui ? Est-ce que c’était tout ca qui l’avait changé, la rendant si faible ? Possible… Mais qu’est-ce qu’il pouvait bien y changer ? Lui-même ne savait pas trop sur quelle jambe se tenir pour ne pas tomber. Alors qu’il commençait à manger, il lui demandait

_Pourquoi… pourquoi est-ce que tu n’es pas revenu plus tôt ? Pourquoi qu’âpres dix ans ? Et puis pourquoi est-ce que tu me l’as pas dit avant, Sun. Au lieu de partir comme une voleuse dans la nuit ? A l’époque je t’aurais directement cru, j’étais fou de toi.

C’est vrai qu’à cette époque là, il était si fou d’elle, qu’il aurait cru tout ce qu’elle lui racontait. Même si il aurait eu du mal, il l’aurait plus vite cru que maintenant.

Ne faisant pas attention véritablement à ce qu'elle faisait, Sunday se rendit compte trop tard qu'elle avait mis une part de lasagnes dans les deux assiettes. Pas grave, il y avait bien un chien que ça interesserait probablement. Remettant le reste au four, elle alla se planter contre l'un des meubles de la cuisine, face à Nathan mais toujours la tête basse, évitant encore son regard. Quand il lui demanda ce qui n'allait pas, elle se tourna pour faire face au meuble, s'acharnant à ranger les couverts pourtant déjà bien rangés. Que pouvait elle répondre? Qu'elle avait envie qu'il la serre contre lui et qu'il lui pardonne? Elle se ferait jeter carrèment après avoir dit cela et préfera donc se taire.

Elle entendit le cliquetis de la fourchette dans l'assiette, signe qu'il était sur le point de manger ou qu'il avait déjà commencer. Elle se retourna, pensant qu'il avait abandonné le fait de lui poser des questions. Erreur. Elle l'entendit qu'il lui demandait la raison de cette absence de dix ans. La réponse allait être longue, elle préfera alors s'asseoir. Affrontant son regard pour qu'il sache qu'elle ne mentait pas, elle s'efforca de lui répondre au mieux.

Il faut que tu saches que je suis arrivée ici suite à un voyage scolaire. J'ai eu la chance incroyable que l'école ou j'étais au Texas fasse un voyage justement ici à Britzingen, la ville ou vivent mes grands parents. Faisant une fugue, je me suis retrouvée chez eux et ils m'ont recueillie. Mais n'ayant pas assez d'argent, ils m'ont confiés aux soins de ma mère. J'étais encore mineure, je devais la suivre et obéir. Avec elle, ça était différent. J'étais comme morte mais je devais tout de même conserver une apparence de joie et de bonheur comme si je me trouvais au pays des Bisounours. Elle allait mourir, je ne pouvais pas lui laisser voir dans quel état j'étais. Je ne pouvais pas non plus l'abandonner car elle était toute seule. Et finalement, c'est elle qui m'a laissée seule, il y a quelques semaines.

Sunday avait épuisé son stock de larmes pour la soirée mais il n'empêchait que le fait de repenser au matin où elle avait trouvé sa mère morte l'emplissait de tristesse.

Je suis partie comme une voleuse, c'est vrai? Mais après t'avoir brisé le coeur, aurais tu consenti à me croire? Je serais venue chez toi et je t'aurais sorti d'un coup : Nathan, ton père a abusé de moi alors que j'avais huit ans. Allons, tu vois bien que c'est totalement insensé.

Il l’écoutait tout en mangeant. La vie de Sunday était une vie qu’il n’aurait jamais cru qu’elle avait, néanmoins il se contenta de se taire et de juste écouter. Pas besoin de faire des remarques. Parlant de sa mère, il lui dit doucement.

_Je suis navré pour ta mère.

Continuant à parler, il devait bien avouer qu’il y avait quelque chose d’insensé au fait de venir lui dire tout ca. D’ailleurs elle le lui avait dit il y a quelques jours au paravent, et il n’avait pas voulu la croire. La détestant encore plus parce qu’elle essayait de l’atteindre encore une fois. Qu’est-ce qu’il avait pu savoir qu’elle ne faisait que dire la vérité. Il soupira et se contenta cette fois-ci de ne plus la questionner, il se contenta tout simplement de manger. Une fois terminé, il allait laver son assiette. Finalement il tournait son regard vers Sunday. Se prenant un deuxième whiskey il lui dit.

_Je te rassures que je ne suis pas alcoolique, mais avec tout ce qui s’est passé, c’est la seule chose qui efface un peu la.. douleur.

Une poupée brisée. Jolie mais cassée. Il l’observait un long moment. Il n’avait jamais cru que pouvoir faire l’amour avec tellement de mecs pouvaient lui donner un sentiment de saleté. Il connaissait des filles qui lui ressemblaient. Et jamais elles lui avaient dit de se sentir sale. Bien sure il y avait une différence avec Sunday, elle avait été poussé et utilisé contrairement à ces filles.

_Sun’… Quand tu te regardes dans un miroir… Qu’est-ce que tu vois.

Il voulait l’aider. Ëtre son ami. Pour l’instant c’était la seule chose qu’il pouvait être. Le reste… on verra par la suite. Mais pour l’instant être son ami était déjà une tâche bien lourd. Car il savait qu’il avait toujours des sentiments pour elle. Et sa confession l’avait touché, bien qu’elle n’avait pas osé le montrer.

_Tu ne dois te laisser utiliser par eux… Tu as le droit d’avoir une vie à tout et de dire non….

il finit par prendre son téléphone portable dans les mains, il ne faisait rien avec, juste l’ouvrait et le fermait. Cela pouvait être énervant, mais il devait faire quelque chose, rester assis sans rien faire lui était impossible.

Nathan exprima ses regrets face au décès de sa mère. Ca ne changeait rien au fait que cela ne la ferait pas revenir mais au moins, elle en ressentit un peu de baume au coeur. Il dut voir son regard effaré quand il se resservit un verre car il se justifia instantanèment.

Crois moi, concernant l'alcool, je connais parfaitement ses effets. J'ai eu un bon exemple concernant mon père et sa douleur quand ma mère l'a quitté. Je te souhaite en tout cas de ne pas finir comme lui.

Elle détourna le regard quand il lui demanda ce qu'elle voyait dans le miroir quand elle se regardait. Elle haussa les épaules. Son reflet, elle s'en fichait pas mal. Cela faisait belle lurette qu'elle passait outre son reflet, préferant éviter d'y passer des heures. Moins elle se voyait, mieux c'était.

Quelle importance cela peut faire ce que je vois, Nathan? L'important ce n'est pas l'image dans un reflet mais ce que les gens pensent de la personne que l'on est au fond de soi.

Elle finit par se lever, ne sachant pas très bien pourquoi. Elle resta cependant debout derrière la chaise serrant le dossier entre ses mains. Elle eut un geste d'impuissance quand il lui dit qu'elle pouvait dire non et qu'elle avait le droit d'avoir sa propre vie.

Parce que tu penses que ça les en empêchera? Je me rappelle tout à l'heure ce que tu m'as dit. Que tu ne me voyais que comme une trainée. Tu n'es pas le seul, tu sais. Toute la ville me voit ainsi. Et le plus ironique dans tout ça, c'est que j'ai cherché à supprimer cette image que j'avais au Texas et je ne suis parvenue qu'à me forger la même ici. C'est ce qu'on doit appeler le destin ou le karma.

Il ne dit rien suite à sa réponse sur l’alcool, néanmoins elle eut tout son attention lorsqu’elle lui parle de son reflet. Il souriait légèrement. C’était bien ce qu’il croyait, elle était fixé sur l’image qu’on avait d’elle. Bien sure il ne pouvait pas vraiment l’en vouloir car c’est vrai qu’il l’avait traité de trainée. Mais est-ce qu’il la voyait vraiment ainsi ? Il regardait sa montre avant de lui répondre.

_Tu te trompes Sunday. Ce n’est pas l’image que les gens ont de tout qui a de l’importance, ni ce que tu vois. C’est l’image que tu leur laisse croire. Oh bien sure, ils sont assez tordu en ville et aiment croire tout le mal des gens, sans prendre la peine de savoir si c’est la vérité. Mais c’est hors sujet. Tu n’as pas montré grand-chose à part la croqueuse d’homme que tu es. Et tu ne peux donc pas les en vouloir de te prendre pour telle.

Le karma ? Le destin ? Nathan ne croyait en aucun des deux. Cela n’existait pas. Il la fixait un long moment puis se levait et s’approchait d’elle. Ce qu’il allait faire était risqué. Autant pour lui que pour elle. Mais il fallait savoir à quelle point Sunday avait confiance en lui. Déposant son verre, il se mettait derrière elle. Doucement avec la paume de sa main, il lui enfleura le bras, descendant vers sa main. Il rapprochait sa tête de sa nuque, lui murmurant doucement, tout en passant sa main sur sa cuisse.

_Tu me fais confiance Sun’. Tu ferais ce que je te demande de faire ?

Bourré ? Oh non, loin de là. Il supportait assez bien l’alcool, surement du aux nombreuses fêtes alcoolisés. Alors à quoi est-ce qu’il jouait ? Excellente question. Et pour tout dire, lui-même ne savait pas trop dans quoi il était entrain de s’embarquer. Mais l’alcool lui poussait à oser et bien qu’il n’eut aucune idée à lui faire du mal ou encore à l’utiliser comme son père l’avait utilisé, il avait besoin de savoir si elle l’aimait vraiment. Vu que c’est ce qu’elle avait prétendu. Si elle lui faisait confiance. Si il y avait au moins encore un homme sur terre qu’elle faisait confiance. La tournant pour qu’elle le regarde, il restait près d’elle, l’emprisonnant presque, tellement qu’il était collé à elle.

Non bien sur, Sunday ne reprochait rien à qui que ce soit hormis à elle même cette image qu'elle avait façonné ici, à Britzingen. Mais elle ne demandait qu'une seule chose : une seconde chance. Elle avait commis des erreurs dans sa vie mais elle voulait les oublier, passer à autre chose. Elle le regarda avec surprise quand il s'approcha d'elle. Mais qu'est ce qu'il était en train de faire? Sentant sa présence derrière elle, elle ne parvint plus à faire le moindre geste, les pensées totalement égarées, cherchant une raison à ce qu'il était en train de faire. Ses mains sur elle... L'une d'entre elles descendait le long de son bras, tandis que de l'autre, il caressait sa cuisse.

Oui... dit elle dans un souffle. Elle ferma les yeux, cherchant à ne plus penser à rien d'autre. Mais elle fut contrainte de les rouvrir lorsqu'il la retourna pour qu'ils se regardent dans les yeux. Ses mains chaudes et puissantes se trouvaient encore sur son corps.

A quoi bon parler? Lui demander une explication? Elle ne comprenait rien et il était probable qu'il ne lui donnerait aucune réponse. Elle se contenta donc de le laisser faire, ne bougeant pas d'un pouce. Il continua son exploration manuelle de son corps. De toute manière elle n'aurait pu bouger, même si elle l'avait voulu, coincée entre la chaise et lui.

Spoiler:

Elle lui faisait confiance ? C’est ce qu’il semblait. Ses mains se baladaient sur son corps lorsqu’il finit par la tourner vers lui, voulant voir son visage. Elle le laissait faire et ne bougeait pas. La main de Nathan finit par remonter et se poser sur sa joue. Déposant un bref baiser sur son front, il lui dit, tout en faisant quelques part en arrière, mettant une certaine espace entre eux.

_Restes dormir ici. Profites du peu de luxe que j’ai à t’offert et accompagne moi demain à une soirée.

Il devait lui manquer des cas. Oui, c’est sure qu’il devait lui en manquer. Sunday devait surement se le dire. Est-ce qu’il jouait avec elle, comme elle l’avait fait au paravent ? Peut-être…. Mais à vrai dire il ne voulait que l’aider. Certes sa manière d’agir était néanmoins assez spéciale Il allait ranger la bouteille de whiskey, prit son portable, envoyait un message texto, avant de monter et d’aller s’apprêter pour aller dormir. Il savait qu’il risquait de très mal dormir, toute cette histoire l’avait touché plus qu’il le pensait, plus qu’il laissait paraître. Passant devant Sunday, il lui dit tout simplement.

_Fais comme chez toi et passe une bonne nuit. Je suis dans la chambre au fin du couloir, si jamais tu aurais besoin de quelque chose.

Alors qu’il montait les escaliers, il reçu un message. Il sourit en lisant le contenu. Premier sourie depuis la ruelle. Il ferma son portable et rentrait dans la chambre d’amis, se changeait et se couchait dans le lit. Il avait été tenté de prendre un somnifère, mais il avait peur de se réveiller beaucoup trop tard. Bien que les environs étaient calmes, Nathan avait du mal à s’en dormir. Les mots de son père lui résonnait dans sa tête, les cris de Sunday. Ca fut dans les environs de quatre heures du matin, qu’il se réveillait en sursaut, plein de sueur.

_Stupide cauchemarde….

Il se rallongeait et finit par retrouver le sommeil une bonne heure après seulement.

HJ : Compréhensible :p

Sunday ne montra rien mais elle fut soulagée lorsqu'il posa sa main sur sa joue, se reculant. Il l'embrassa sur le front avant de lui dire qu'elle pouvait rester ici et dormir. Elle demeura de nouveau surprise du fait qu'il désirait qu'elle l'accompagne à une soirée. La fatigue était trop grande et elle ne comprit pas, encore une fois, où il voulait en venir.

Hochant la tête à ce qu'il lui dit, elle resta quelques instants dans la cuisine après son départ, réfléchissant à ce qui s'était passé au cours de la soirée. Puis, elle monta à son tour, retirant ses chaussures pour ne pas faire de bruits, au cas ou Nathan dormait déjà ce qui était probable vu l'heure.

Retournant dans la chambre où elle avait déjà été tout à l'heure, elle caressa Max et lui donna l'assiette de lasagnes qui était restée sur la table. Bien qu'elle soit froide, il se régala et vint quémander une caresse qu'elle lui donna volontiers. S'allongeant sur le lit, elle laissa la lumière allumée préferant cela comme pour conserver un peu de ce sentiment de sécurité. Frigorifiée, elle remit la couverture épaisse sur elle et ne tarda pas à s'endormir, épuisée.

Sa nuit fut peuplée de cauchemars de ce qu'elle avait vécu au cours de son enfance. Le fait de s'être retrouvée dans le froid et la pluie glaciale dans une tenue pas vraiment indiquée fit monter la température dans son corps. Gémissant et se retournant dans tous les sens, elle ne parvenait pas à sortir de ce sommeil perturbateur comme si elle se retrouvait enfermée dans un piège sombre et inextricable. Elle suppliait tous ces hommes de la laisser, se débattant encore et encore en vain, appellant Nathan pour qu'il vienne l'aider.

Non... pitié... laissez moi... A l'aide... Nathan....

Cela ne fut ni ses propres cauchemardes, ni les appels de Sunday qui le réveillait mais quelque chose qui lui léchait la main. Se réveillant, il regardait Max. Qu’est-ce qu’il faisait ici ? Il devait être près de… SUNDAY ! Sortant de son lit, il faillit presque se prendre le pied contre son armoire, n’ayant pas prit la peine d’allumer. Au fil qu’il avançait dans le couloir, il finit par entendre les paroles de Sunday. Qu’est-ce qu’il y avait ? Des cauchemardes ? Car personne aurait su rentrer ici, c’était isolé et protégé, sans parler qu’il y avait toujours cette tempête qui semblait les hanter. Se retrouvant dans sa chambre, il fit Sunday qui tournait de droit à gauche, murmurant toujours les mêmes phrases. S’asseyant sur le bord du lit, il finit par lui prendre sa main et avec l’autre il lui caressa doucement la joue.

_Calme toi, je suis là…. Allez réveille toi, Sun’. Ce n’est qu’un cauchemarde.

Il se sentait complètement ridicule. Jamais il avait du rassuré qui ce soit. Il la prit dans ses bras, lui murmurant doucement que ca allait aller, qu’elle était en sécurité ici et que jamais il laisserais quelqu’un lui faire du mal. Alors qu’il lui caressait les cheveux, il se rendit compte comme leur relation était changé depuis qu’ils s’étaient revus. Comment ils avaient tout les deux changer. Continuant à la tenir contre lui, il finit par dire.

_Tu devrais essayer de te rendormir. Car demain risques d’être une très longue soirée, crois moi.

L’ouragan Maester allait passer et mieux fallait être bien réveillé pour savoir se tenir debout face à elle. Car bien qu’il l’adorait, il fallait avouer qu’il n’y avait pas mieux personne pour abaisser les gens et surtout son enthousiasme pour certaines choses, sans parler du fait qu’elle ne voyait que des choses positifs. Montrant le canapé qui se trouvait au fond de la chambre, il lui demandait

_Tu veux que je dorme sur le canapé, que tu n’es pas seule ?

Sunday mit un certain temps avant de reprendre contact avec la réalité, se réveillant d'un coup. Tremblant de nouveau au souvenir de ces cauchemars qui lui avaient semblé si réels, elle se jeta presque au cou de Nathan, soulagée de sa présence. Tant qu'il serait là, il ne lui arriverait rien. Tant qu'il serait là, elle serait en sécurité.... Ses paroles et ses caresses dans les cheveux aidant, elle finit par se calmer peu à peu.

Elle se souvint qu'il lui avait proposé d'aller à une soirée avec lui lorsqu'il réaborda le sujet. Hochant la tête, elle se remit sur l'oreiller et serra la couverture contre elle.

Je ne peux pas te demander ça Nathan. Tu as besoin de dormir toi aussi. Je suis désolée de t'avoir réveillé. J'ai l'impression que quoi qu'il arrive, ça ne cessera jamais de me hanter.

Où était passer la Sunday forte qui faisait comme si rien ne la touchait? Elle était probablement restée au fond de cette ruelle avec toute cette indifférence et cette carapace qu'elle s'était forgée au fil des années. Il avait suffit d'un rien pour la démolir entièrement. Elle détestait cela, se montrer si faible était totalement désarmant et elle sentait qu'elle perdait le contrôle. Seul un point positif en résultait : elle pourrait se reposer un peu sur Nathan.

Même si ta présence m'apaise, il faudra bien qu'un jour, j'en finisse avec tout ceci. Que j'affronte mes démons, une fois pour toutes. Et même si j'espère ta présence pour m'y aider, si je ne suis pas seule, je n'y parviendrais pas. Et ça me terrifie.

_Ne t’inquiète pas pour moi. Le canapé est pas si mal que ca. Je vais arriver à dormir. De toute manière ce n’est pas mieux que la chambre d’amis. Je devrais peut-être songer à remplacer le matelas !

Il lui sourit, essayant de casser un peu la peur des cauchemardes de Sunday. C’est vrai qu’il n’allait pas être là toutes les nuits pour elle, après tout elle allait bien devoir retourner chez elle un jour ou l’autre. Mais pas cette nuit. Il finit par prendre une couverture d’une armoire et commençait à s’installer sur la canapé. Se retournant bien mille fois avant qu’il était plus au moins bien mise, il finit par tourner son regard vers Sunday.

_N’avise jamais à dire que tu as réussit à me faire dormir sur un canapé, sinon je te tue !

Il lui sourit et lui fit un clin d’œil. C’est vrai que c’était difficile d’imaginer Nathan Heylen à dormir sur un canapé et cela dans sa propre maison. Ca risquait de casser la réputation de garçon de luxe qu’il était. De plus dormir à cause d’une femme sur le canapé risquait également de casser son image de playboy.

_Bonne nuit Sun.

La nuit était calme. Vers les environs de huit heures, Nathan se réveillait doucement, voyant que Sunday dormait toujours, il sortait sur la pointe des pieds de la chambre. Et après une bonne douche, il descendit vers la cuisine afin de préparer un peu de café, attendant que la belle au bois dormant se réveille. Alors qu’il prit une tasse de café noire, et qu’il commençait à préparer la table pour le petit-déjeuner, il entendit une voiture qui se garait. Il s’approchait de la fenêtre. Une voiture inconnu, mais la personne qui sortait de la voiture était loin de lui être inconnu. Cassandra Maester. Une amie. Ils s’étaient rencontrés sur un grande soirée ennuyeuse à mourir. De famille riche, ses parents avaient toujours aimé le voir trainer avec elle. Et ca avait été de même pour la famille de Cassandra. Il marchait vers la porte. La tempête avait complètement disparut et laissait place à un petit soleil. Ouvrant la porte avant qu’elle eut le temps de sonner, il lui sourit.

Cette soirée elle avait reçu un message qui le surprenait beaucoup. Nathan Heylen souhaitait son aide ? Son texto avait pourtant bien expliqué le cas, pourtant elle n’y comprenait rien du tout. Qu’est-ce qu’il attendait de Cassandra ? Qu’elle joue les bon samaritain ? Il savait très bien que ce n’était pas son genre. Elle faisait quelque chose que lorsqu’elle y gagnait quelque chose. Mais qu’est-ce que Nathan avait à lui offrir ? Rien. Pourtant elle avait fini par accepter. Pourquoi ? Parce que Nathan était quand même son ami, et de plus il pouvait toujours lui rendre l’ascenseur lorsqu’elle en aurait besoin. Sortant de l’hôtel, elle montait dans un taxi, qui était supposé la déposer au centre commercial avant de la conduire chez Heylen. Profitant du trajet pour se maquiller légèrement, elle finit par arriver devant la villa de Nathan. Descendant de la voiture, elle ordonnait au chauffeur de prendre ses sacs, contenant les choses qu’elle avait acheté tôt ce matin. Voulant frapper sur la porte, elle s’ouvrait directement et Nathan Heylen se trouvait devant elle, avec un petit sourire charmeur sur le visage. Elle lui sourit, enlevant ses lunettes de soleil et s’approchait de lui, lui faisant la bise, puis entrait dans sa demeure sans gêne. Le chauffeur finit par la suivre remplit de tas de sacs. Mais pensez vous que Cassandra l’aidait ? Ah non hors de question. Il était bien payé pour ca. Elle n’allait quand même pas porter ses propres sacs ! Non mais ! Et oui, capricieuse, garce et riche.

_Vous pouvez déposer les sacs dans le salon.

Se retournant vers Nathan, elle enleva sa veste et le lui donnait tout en lui disant.

_J’espère que tu me revaudra ca, Heylen. Je n’aime pas les choses imprévus. J’ai même du annulé une soirée shopping avec une amie à cause de ca. Bon alors… Cette catastrophe ambulante ? Elle se cache ou ?

Se rendant dans la cuisine, elle regardait la table de petit déjeuner que Nathan avait préparé, arquant légèrement les sourcils.

_Je n’ai jamais comprit comment cela se fait que tu ne pèses toujours pas une tonne avec tout ce que tu manges. Mais sincèrement tu ne comptes pas lui donner ca ? Avec tout ca, elle risque de ressentir son estomac toute la soirée ! Et pour une fois ca ne serait pas la faute du champagne !

S’asseyant quand même en face de lui, elle prit la seule chose mangeable pour elle : un fruit, regardant autour d’elle, se demander ou pouvait bien ce cacher la fille dont il lui avait envoyé des messages. A quoi est-ce qu’elle pouvait bien ressembler ? Et pourquoi est-ce qu’il tenait tellement qu’elle l’aide ? Ce n’était pas le genre de Nathan d’aider les filles en détresse… Enfin si surement pour les avoir dans son lit, mais après c’était jeté….

Visiblement tout ce qu'elle pourrait dire ne le ferait pas changer d'avis alors elle finit par abandonner quand elle le vit chercher une autre couverture pour s'installer sur le canapé. Elle esquissa un mince sourire lorsqu'il lui dit qu'il la tuerait si elle révelait à qui que ce soit qu'il avait passé la nuit sur le canapé.

Bonne nuit, Nati., murmura t'elle, utilisant le surnom dont elle seule l'appelait quand elle parlait de lui. Bien sur il l'ignorait et cela était probablement mieux. Ca avait beau être affectueux, il penserait surement que ce serait ridicule et lui en voudrait.

Ce fut le bruit de la porte d'entrée qui se reclaquait qui la fit sortir du sommeil en sursaut une nouvelle fois. Que se passait il? Immédiatement inquiète, elle se rua à la fenêtre et vit un taxi partir. Inévitablement, elle crut que c'était Alan Heylen qui revenait. Mais pourquoi repartir aussi vite dans ce cas? Et puis, il n'y avait aucun cri ni aucune dispute dans la maison. Ce devait être une autre personne alors.

Bien que terrifiée, Sunday ouvrit tout de même la porte, conservant Max près d'elle. Il lui semblait que l'animal ne la quittait plus depuis hier au soir et elle le gratifia d'une nouvelle caresse. Une voix féminine se fit alors entendre et il ne fallut pas longtemps à Sunday pour comprendre que c'était elle la catastrophe ambulante. Elle avait connu tellement d'insultes pire que celle là qu'elle ne ressentit rien du tout de se faire cataloguer de la sorte. Elle pensait même qu'il s'agissait plus d'un compliment en comparaison avec tout le reste.

Toujours emmitouflée dans l'épaisse couverture, elle manqua de trébucher dans l'escalier mais se rattrapa à la rampe juste à temps. Elle parvint finalement à atteindre le rez de chaussé sans encombre et se dirigea vers la cuisine, attendant dans l'embrasure de la porte que la jeune femme ait terminé de parler. Il y avait un écart absolu entre elle deux. On pouvait sentir chez la jeune femme une élegance et un racé qui n'appartenait qu'aux gens de bonne famille. Elle comprit donc la présence du taxi.

Salut, moi c'est Sunday. La catastrophe ambulante. Tu dois être .... Maester, si je ne me trompe pas?

Une silhouette féminine couvert d’une couverture avec une mine bien trop blanche apparait dans l’entre de la porte. Cassandra la fixait un long moment. La jeune femme se présenta sous le nom de Sunday. Même pas de nom de famille… Génial… De plus en plus génial ! Aussi tôt que la jeune femme ait terminé de se présenter, elle présumait qu’elle était Maester. Bien vu. Cassandra finit par se lever et de s’approcher de la jeune femme.

_Bonne déduction. Je suis belle et bien Cassandra Maester. Mais Sunday, il faut toujours donner son nom de famille. C’est vitale.

Au plus qu’elle examinait la jeune femme, au plus qu’elle se disait que ca allait devenir dure. La regardant de haut en bas, elle finit par se retourner vers Nate qui était toujours assis.

_Franchement… Tu es sure que tu veux qu’on se rende à la soirée à Leipzig et non à une discothèque privé ?

Une discothèque privé aurait été plus facile pour faire adapter la jeune femme au monde dans lequel Nathan souhaitait la faire intégrer pour une nuit. Déjà que la discothèque n’aurait pas été facile, mais elle aurait été moins fixé, moins de chance de devoir garder la tête haute et sourire qu’à une satané soirée chez le baron ! Mais bien sure Nathan voulait aller à cette soirée… Géniale…. Cassandra se retournait vers la jeune femme.

_Au moins tu as la taille que je m’imaginais… Ca m’aurait surprit si Nathan avait changé son style de femme pour une baleine.

Cassandra ne tournait jamais ses mots dans sa bouche. Elle disait ce qu’elle pense. De toute manière pourquoi est-ce qu’elle ne dirait pas ce qu’elle pense ? Elle n’était pas une hypocrite, elle aimait partager ses avis sur les autres. De toute manière, elle n’avait pas insulté Sunday en disant ca. D’ailleurs connaissant Cassandra ca pourrait même être prise comme un compliment ! Retournant s’asseoir, elle finit par dire à Sunday

_Et si tu venais déjeuner. Bien sure la moitié de ce qui se trouve sur table, je n’oserais pas toucher, vu que ca s’installe directement dans les hanches. Mais chacun son truc.

_Tu fais quoi dans la vie, Sunday ? Tes centres d’intérêts ?

La tornade était arrivée. Mais il était contente de la revoir. Elle était peut-être une garce matérialiste sans cœur, cela n’empêchait pas qu’il s’était attaché à elle. L’écoutant parler de tout ce qui n’allait pas, il ne fit que sourire. Cassandra adorait faire des scènes et alors qu’il s’avançait vers la cuisine, elle demandait ou se trouvait Sunday.

_Elle dort. Elle a passé une très mauvaise nuit.

Et la table des critiques étaient ouvert ! Elle commençait déjà à critiquer tout ce qui se trouvait sur table, et alors que juste pour la taquiner, Nathan prit une bonne tranche de jambon, Sunday apparaît dans la porte, se présentant à Cassandra. Et bien sure fallait que cette dernière commençait à faire des remarques. Mais bon, il ne savait pas la protéger de Cassandra, puis au final il savait que même si Cass pouvait être vraiment méchante, elle n’allait pas se comporter comme une complète garce envers Sunday. Lorsque Cassandra se tournait vers Nate pour lui demander si il était sure qu’il voulait l’amener à la soirée, il haussa positivement la tête, y ajoutant

_Oui. Pourquoi tu ne te sens pas à la hauteur, Cass ?

Un petit sourire sur les lèvres, il attendit la réponse de Cassandra, avant qu’elle commence à inspecter Sunday, parlant de son poids. C’est vrai que la silhouette de Sunday était parfaite, retournant son regard de Sunday lorsqu’il se rendit compte qu’il était entrain de la mater, il ne le relevait suite à la remarque de Cassandra. Une grimace sur le visage.

_Arrête, je ne regarde pas que le physique chez une femme… Bon d’accord… la plupart du temps si.

Bon c’est vrai, Cassandra avait raison, il ne choisissait que les jolies femmes. Mais est-ce que c’était si important ? De toute manière, il ne les aimait pas. C’était question que pour une nuit, alors mieux fallait qu’elle soit belles et qu’elle l’attirent plutôt qu’il doit les écouter toute une soirée à parler de politique ou de sciences. Nathan continuait à manger, alors que Cassandra commençait à interroger Sunday.

_J’ai oublié de te prévenir : Cassandra est une grande matérialiste et une vrai garce. On se demande d’ailleurs pourquoi je suis ami avec elle.

Tournant son visage vers Cassandra, il lui sourit de toutes ces dents XD. Ce n’était pas comme si il mentait. C’était une matérialiste, beaucoup plus qu’elle. Si il doutait pour lui-même de ne pas savoir vivre sans le luxe, il était certain pour Cassandre que la question ne se posait même pas. Elle mourait si on lui retire son luxe.

Donner son nom de famille était vital???Si encore elle n'avait pas honte d'être une Adams tout aurait pu se passer nettement mieux. Elle se sentit vexée lorsqu'elle se mit de parler d'elle comme si elle n'était pas dans la pièce. Elle la laissa donc parler, lui dire qu'au moins sa taille était fine. C'était pour un concours de femmes minces qu'il l'invitait ou quoi?

Il a toujours aimé les jolies femmes. Depuis que je le connais.. Et il avait d'ailleurs un gout certain et prononcé pour ça, oui.

Visiblement, elle en avait fini avec ces questions puisqu'elle lui dit de s'installer à la table et de manger un peu. Evidemment, elle fit des remarques sur tout ce qui se trouvait sur la table. C'était pas possible, elle n'avait pas un bouton OFF ou qu'on lui retire les piles? Elle était comme le lapin qui courait partout dans les publicités de piles.

Pour le moment, je fais des études pour devenir puéricultrice. Et j'adore les animaux...

Elle ne sut pas quoi dire de plus alors elle se tut. S'asseyant à la table, elle prit un verre de jus d'orange et jetant un coup d'oeil à Cassandra, prit un morceau de pain avec de la charcuterie et le posa devant elle.

Pour le côté matérialiste, je n'ai pas encore eu le temps de m'en rendre compte mais le côté garce a été tout de suite mis en avant. Et si tu es ami avec elle, c'est peut être parce que les contraires s'attirent. A moins que ce ne soit parce que qui se ressemble s'assemble. Tout simplement.

C'était vrai, elle pensait que Cassandra était comme elle il y dix ans, luxe en plus. Elle n'osait pas se demander ce que cela aurait donné si elles se seraient rencontrées à ce moment là mais ça aurait probablement fait des étincelles, c'était certain.

Depuis qu’elle le connaissait ? Depuis combien de temps est-ce qu’ils se connaissaient ? Cassandra n’en avait aucune idée. Pour leur part, ils s’étaient rencontrés il y a trois ans, sur une soirée à Britzingen même, en été si elle se souvenait bien. Mais c’était sans importance. Et oui, elle adorait critiquer, c’étai d’ailleurs un de ses passe-temps favorites. Et non malheureusement pour Nathan et pour Sunday, elle n’avait pas un bouton OFF. C’est dommage mais c’est la vie. Il n’y avait aucune manière de la faire taire. Lorsqu’elle lui avait demandé dans quoi était intéressé Sunday, elle arqua les sourcils suite à sa réponse : les enfants et les animaux….

_Mouais… Okey. Faudrait peut-être dire que tu travailles comme bénévolat dans un orphelinat, car tu adores les enfants. Et te taire sur le côté puéricultrice. Pour les animaux… ca passe. La mode, la politique, les sciences ? Rien de tout cela ne t’intéresse ?

Et dire qu’elle se sentait bête. Au moins elle savait encore parler de la mode. Mais bon, elle avait été bercée dans ce mode parfait. Elle regardait Sunday et Nathan qui prenaient un plaisir à parler d’elle. Bah et alors ? Elle était garce ? Oui, mais elle l’assume. Matérialiste ? Elle ne voyait pas ce qu’il y avait de mal à l’être.

_Mais j’assume mon caractère parfaitement. Je suis matérialiste et alors ? La plupart des gens nous envient. Alors je ne pense pas que c’est quelque chose de mal de s’attacher à l’argent et au luxe. Vous n’allez quand même pas me dire qu’un de vous deux prétend aimer la pauvreté ?

_Et pour mon côté garce, disons simplement que j’adore ce trait de caractère.

Prenant un verre de lait, elle but un coup avant de continuer. A vrai dire, lorsqu’on était en compagnie de Cassandra, on n’avait pas vraiment besoin d’avoir un sujet sur lequel parler, elle trouvait toujours quelque chose. Un vrai haut parleur. Se tournant vers Nathan

_On s’y rends comment? Pas en train, car j’ai horreur des trains. Ca fait du bruit et on se retrouve avec plein de gens de plusieurs milieux, et même en première classe. Oh, je sais ! On commande une limousine ! Ainsi on n’est pas obligé de partager notre luxe et on peut même déjà s’amuser pendant la route. Car après tout, c’est plus que deux heures de route.

Visiblement, Cassandra sembla assez déçue de la réponse que Sunday lui avait apporté au sujet de ce qu'elle faisait dans la vie et ses centres d'interêt. Elle ne répliqua rien, se contentant de la laisser parler. Mais concernant la question concernant le fait d'aimer la pauvreté, elle se décida finalement à prendre la parole.

Je ne vois pas pourquoi je mentirais sur quoi que ce soit concernant ma vie. Je suis fière de ce que je veux en faire. Je n'ai peut être pas la classe et le style nécessaire pour entrer dans le cercle fermé des personnes riches mais cela m'importe peu. Et si, je préfère mille fois plus être pauvre. Par contre, je constate que pour une personne qui dit assumer ce qu'elle est, tu te défends quand tu penses être attaquée. C'est plutôt étrange non?L'argent ne m'interesse pas. Surtout si c'est pour devenir comme certaines personnes qui s'en servent pour faire du mal. Et il y a quelque chose d'autre qui m'interesse. La justice...

Elle jeta un bref coup d'oeil à Nathan. Si le début était plus adressé à Cassandra, la fin ne l'était plus. Elle savait que seul Nathan comprendrait ce qu'elle avait voulu dire. Mais Cassandra ne s'interessait déjà plus à elle. Elle profita donc du répit accordé pour prendre une gorgée de son verre de jus d'orange. Elle manqua de s'étouffer en entendant parler de limousine et du fait que la soirée se passait à plus de deux heures de route d'ici. Une limousine? Pourquoi pas un jet privé au point où ça en était? Elle se demandait encore avec effarement ce qui allait se passer. Elle songea déjà qu'elle ne pourrait probablement pas reporter sa robe de la veille qui était fichue.

Bon oui et puis quoi encore? Voila qu’elle commençait à parler des gouts de Nathan et ca juste devant lui. Suivant du regard les deux jeunes femmes, il termina son café avant de dire.

_Parce que vous allez prétendre de ne pas regarder le physique d’un homme avant d’aller plus loin ? Surtout toi Cassandra.

C’est vrai, il voulait bien admettre de choisir que des jolies femmes, mais Cassandra faisait bien la même chose pour les hommes. Et il était sure que Sunday ne couchait pas avec tout le monde, uniquement ceux qui lui plaisaient ou alors bien sure quelques exceptions qui s’imposaient à elle. Ils étaient à vrai dire tout les trois dans le même bateau en ce qui concernait de choisir leur conquêt(e)s au lit. Suite à la remarque de Sunday, Nathan observait un court instant Cassandra. Ils étaient différents sur certain points. Mais c’est vrai que pour une grande partie ils se ressemblaient. Riche, beau, ne plus croyant en l’amour, que des aventures d’une nuit, et tout les deux n’avaient aucune envie de se mettre dans une relation stable. Bien sure il y avait des différences, à commencer par le fait que Cassandra ne dépendait pas de ses parents, elle avait assez d’argent d’elle-même pour continuer à vivre dans le luxe si un jour elle casse avec ses parents. Chose qui n’était pas vraiment le cas pour Nathan. Les deux jeunes femmes commençaient à parler, bien que la plupart du temps c’était Cassandra qui monopolisait la conversation, chose qui ne le surprenait pas. A vrai dire, Nathan ne savait pas trop ci ces deux femmes aillaient bien s’entendre ou pas. Après tout Cassandra était un peu le symbole de tout ce que Sunday détestait. Lorsque Sunday finit par parler de justice, Nathan tournait le regard vers un coin invisible dans la cuisine, refusant de croiser les yeux de Sunday. La justice… Oui…. Jolie mot, mais c’était quoi ? Comme ci on pouvait lui rendre son innocence de retour, comme ci on pouvait tout effacer. Il n’avait pas eu l’occasion de lui parler de ca, mais il se demandait ce qu’elle souhaitait. Dire à tout le monde la vérité ? Mettre son père derrière les barreaux ? C’était beaucoup trop tôt dans la journée pour penser à ca. D’ailleurs il ne voulait pas penser à ca ! Cassandra commençait tout à coup à parler de limousine, Nathan ayant ses pensées autre part que chez les trains et le limo’s, il acquisa tout simplement. Il finit par se relever.

_Oui, je vais aller voir ce que je peux faire pour le transport. Je serais dans mon bureau si vous avez besoin de moi…. J’ai… encore quelques choses à régler.

Même si les deux femmes risquaient de se disputer mieux fallait les laisser seul, de plus il devait passer plusieurs coups de fils, et ne souhaitent pas trop avoir des gens autour de lui à ce moment là. Ainsi donc, Nathan disparaît de la cuisine.

Cassandra regardait Sunday pendant que cette dernière avait décidé de l’ouvrir finalement. D’une nonchalance pas possible, elle était entrain de manger quelques raisons tout en écoutant les paroles de Sunday. Un petit sourire s’affichait sur les lèvres de Cassandra.

_Vraiment ? Mais dis moi, lorsque tu paraderas à côté de Heylen et que les gens te regarderont et te parleront de politique, de sciences, de la haute couture, tu oserais vraiment leur dire que tu souhaites devenir puéricultrice ? Oh ne me comprend pas mal, c’est un bon métier. Mais il est préférable de ne pas le dire.

Parler de justice ? Est-ce que Sunday pensait sincèrement que la justice existait dans ce monde ? Elle ria légèrement, avant de se fixer Sunday.

_C’est beau de croire en la justice, mais la justice se range le plus souvent à côté des puissants. A côté de ceux qui ont de l’argent. Les juges sont manipulables et aussi mauvais que c’est : tout le monde à un prix. De nos jours on s’est achetés tout à part bien sure l’amitié et l’amour. Ce sont les seuls choses qui ne sont pas vendables.

Elle ne voulait pas casser les idées de Sunday, mais c’était la réalité. La justice se rangeait presque toujours à côté des riches. C’était la pauvre réalité. Se tournant vers Nathan, se dernier lui paraissait tout à coup absent. Elle avait loupé un épisode ? Elle avait dit quelque chose qui ne fallait pas ? Il finit par se lever, disant qu’il allait s’occuper de la limousine et régler quelques autres affaires. Un peu surprit, elle finit néanmoins par lui répondre.

_Euhm… Ok.

Elle regardait Nathan partir, puis finit par tourner son regard vers Sunday, se remit à l’examiner avant de dire tout en se levant, se rendant au salon, ou le chauffeur de taxi avait déposés ses sacs, alors qu’elle commencait à sortir quelques boîtes.

_Tu as quelle pointure ? Car j’imagine que tu n’as pas quelque chose de convenable à porter pour ce soir ? Ne t’inquiète pas, j’ai achetés pas mal de vêtements. C’est une chose positive de connaître le gout sur les femmes de Nathan. Au moins je ne risquais pas trop de me tromper de taille.

Lui jettant quelques sacs, elle lui dit.

_Regarde ce qui pourrait te plaire et essaie les si il y en a plusieurs. Bien sure n’oublie pas d’enlever l’étiquette des robes, car j’ai pas encore eu le temps de m’occuper de ca. Et surtout ne me dis pas non, j’ai horreur qu’on me dit non. De plus je ne pense pas que tu as trop le choix, si tu veux aller à cette soirée. L’étiquette sur la tenue est très stricte. Ainsi un jeans et un simple sweater ne ferait pas du tout l’affaire.

Ne répliquant pas à la remarque de Nathan, Sunday se versa un autre verre de jus d'orange. Au final, il ne dit rien d'autre, perdu dans ses pensées puis finit par partir pretextant s'occuper du transport pour ce soir. Moyen détourné pour prendre la fuite, Sunday l'avait constaté immédiatement.

N'ayant pas trop le choix, elle se concentra donc sur les paroles de Cassandra. Parader au bras de Nathan et se taire? Ce n'était pas vraiment son truc ça. Elle aurait l'impression de passer pour une cruche vide et de ne faire que des ronds de jambe et des courbettes, ce n'était pas du tout son truc. Alors elle réfléchit à ce qu'elle pourrait dire car il semblerait au final qu'elle ne pourrait pas esquiver cette soirée.

Ma mère était avocate et mon grand père un général décoré de diverses médailles. Je suppose que cela pourrait être interessant d'en parler? Et non, je ne crois pas non plus en la justice. Mais je sais que je ferais tout pour rendre la monnaie de leur pièce aux personnes qui se croient tout permis. Tu penses que tout s'achète, tu as raison malheureusement.

Sunday savait parfaitement de quoi elle parlait mais n'en dit pas plus à Cassandra. De toute façon, elle avait déjà changé de sujet, abordant celui que la jeune femme craignait le plus. Sa tenue vestimentaire pour la soirée.

Je porte du 37. Et j'aimerais savoir jusqu'à quel point tu es proche de Nathan? Je ne suis pas jalouse mais c'est juste par pure curiosité. Et en effet, je n'ai rien à porter ce soir pour "parader" au bras de Nathan.

N'obtenant pas plus de réponse que si elle s'était adressée à un mur, Sunday n'eut droit qu'à des sacs que Cassandra lui jeta.

J'en ai rien à péter de l'étiquette. Je ne suis pas Sissi l'Impératrice aux dernières nouvelles ni une princesse dans un royaume. marmonna t'elle, se rendant tout de même dans la salle de bains. Ce n'aurait pas été plus mal que quelqu'un apprenne à Cassandra Maester que tout le monde n'était pas à sa botte mais elle agirait plus tard. Pour le moment, la seule chose qui l'importait était de faire plaisir à Nathan. Elle observa donc les différentes tenues, évidemment somptueuses et hésita entre trois. Ressortant de la salle de bains, elle se mordit la la lèvre, demandant l'aide de Cassandra.

Je sais pas laquelle choisir. M'accorderais tu ton aide à ce sujet?

Spoiler:

» Sunday Adams [Verif by Nathan]